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This page last updated 15 April 2007  

an essay for Anglicans Online

Pour être bon catholique, j’ai dû quitter l’Église de Rome
Le RP Pierre Welté Whalon

Comment je suis devenu prêtre anglican fait une longue histoire, que je ne peux pas raconter ici. Je suis né dans une famille catholique très croyante. Ma première confession, communion, et ma confirmation étaient tous des évènements énormes de ma vie intèrieure. En religion j’étais élève précoce et brilliant.

Mais un jour il m’est rentré un doute. J’avais des ennuis pulmonaires qui m’obligaient à rester souvent à la maison. Ma mère a embauché une veuve, Mme James, pour me surveiller. Mme James était Quaker. Difficile d’imaginer des chrétiens plus différents des catholiques. En plus, elle comprenait mal l’église catholique. et profitait de nos temps ensemble pour me poser maintes questions.

De ma part, j’avais d’abord peur. Les religieuses de mon école nous avaient solennellement avertis contre les protestants. Être protestant c’était vivre dans l’erreur, frôlant l’enfer. Devenir protestant méritait certainement le châtiment supréme.

Mes entretiens avec cette femme m’ont montré qu’ils y avaient d’autres chrétiens hors de l’Église catholique. Des gens de foi et de vertu. La contradiction avec mon instruction catholique est le vers qui allait ronger la pomme de ma religion d’enfance.

En grandissant, cette dissonance m’est devenue assourdissante. Je ne croyais plus que l’Église de Rome était la seule vraie Église.

Je n’ai pas choisi l’Église Épiscopalienne, la branche indépendante américaine de l’Église Anglicane. C’est ma fiançée qui m’a montré que je pourrais y trouver le catholicisme que je peux pratiquer.

Car nous anglicans nous croyons être un fragment de l’Église catholique, et non pas l’Église toute entière. Nous considérons que notre devoir en tant que catholiques c’est de vivre et continuer la foi de l’Église unie des premiers siècles, l’époque de la plus grande créativité théologique. Nous essayons de nous critiquer et de nous réformer à l’instar des chrétiens de l’ère apostolique. Et nous faisons de grands efforts depuis le XVIIIème siécle pour réunir les membres éparpillés du Corps du Christ.

Une idée clef de l’anglicanisme c’est que notre Église peut se tromper, mais par la providence jamais fatalement. D’où (par example) la déclaration en août de la conference Lambeth (réunion tous les dix ans de tous les évêques anglicans du monde) que les anglicans qui s’opposent à l’ordination des femmes ne doivent pas être forcés d’accepter le ministère des femmes. Déclaration écrite principalement par Penelope Jamieson, évêque–femme en Nouvelle–Zélande. Son raisonnement est bien anglican: il se peut que les églises anglicanes qui ordonnent les femmes font erreur.

Être catholique lorsque l’Église Catholique est brisée c’est difficile. Nous considérons que l’Évêque de Rome a une place unique parmi les successeurs des apôtres. La grande majorité des anglicans lui accorderait même un rôle de primat universel. Mais tant que les papes refusent de reconnaître la lourde responsabilité de Rome pour le fait que l’unité chrétienne est en miettes, l’Église de Rome n’a pas le droit de se considerer «une, sainte, catholique et apostolique.» Ce n’est un fragment—le plus gros morceau, certainement—de l’Église, mais ne possédant donc que de façon fragmentaire ces «notes» de l’Église.

On entend de nouveau des proclamations de l’Église de Rome soi–disant «définitives», sinon «infaillibles». Encore une fois la maladie romaine, qui est de se vanter de posséder la plénitude de la foi, renforçant en même temps la désunité créée en partie majeure par l’impérialisme papal d’antan. Même si l’on admet qu’une déclaration du pape puisse être infaillible, sans l’unité de l’Église c’est strictement impossible. La doctrine de l’infallibilité dit que le pape peut énoncier définitivement quelque chose qui appartient à la foi partagée par tous les fidèles. Mais hélas! les fidèles ne sont pas ensemble. L’Église désunie, le pape ne peut être que faillible.

Tant que Rome se leurre qu’elle possède la foi entière, elle ne pourra pas admettre l’erreur. Or le repentir commence par cela. Sans se repentir de leur part dans le fracassement en morceaux de la chrétienté, les papes ne peuvent pas prendre la tête de tous les chrétiens. Et la tragédie pour nous tous, c’est que sans le primat universel, nous sommes tous condamnés à vivre en fragments, plus ou moins à la dérive. Nous partageons tous le péché de notre désunité. Nous en souffrons les conséquences tous ensemble.

Et nous subissons ensemble la dérision des non–croyants. Ils voient avec justesse que la désunité des chrétiens est la meilleure preuve que Jésus n’était qu’un charpentier dingue, et l’Église une fumisterie bien montée.

Donc de ma part, pour être bon catholique, j’ai dû quitter l’Église de Rome.

L'auteur souhaite avoir les appréciations de ses lecteurs. Veuillez bien cliquer sur pwwhalon@aol.com.

THE RT REVD PIERRE W. WHALON is Bishop in Charge of the Convocation of American Churches in Europe.

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